Tout commence en 2009 lorsque Laurentine Périlhou et Clément Smonlinski s'envolent pour le Chili.
Lors de leur voyage, le couple fait l'incroyable rencontre d'un artisan bijoutier qui leur apprend les techniques de base du tissage macramé.
A leur retour en France, Laurentine et Clément décident de se lancer et fondent LauClem, une ligne de bijoux à leur image.
Cette semaine B2P part à la rencontre de Laurentine qui nous confie quelques annecdotes et ses coups de coeur.
Que vouliez-vous faire quand vous étiez petite
C'est drôle, c'est une question que je me posais justement il y a quelques jours sans avoir une réponse précise à donner. Petite fille je ne me suis jamais projetée dans un métier déjà existant
J'étais fascinée par les métiers manuels, j'amassais le plus de couleurs et matières possibles (tissus, perles, textiles, crayons, peinture...) et me lançais quelques fois dans des expérimentations plus ou moins concluantes!
Je crois que tout était possible, d'ailleurs ça colle plutôt bien, aujourd'hui j'ai créé mon propre métier.
Perles, fils, métaux, textiles, construisent mon univers.
Plutôt Instagram ou Pinterest ?
Petit penchant pour instagram.
les 3 comptes que vous préférez ?
Quelle a été votre meilleure surprise dans l’histoire de votre marque ?
Il y en a déjà eu beaucoup et j'ai hâte de vivre celles à venir!
Ma dernière grande surprise date de quelques semaines lorsque sur le salon Première Classe je vois un homme arrêté devant notre stand et me dire en espagnol "Tu ne te souviens pas de moi? San Pedro de Atacama. Felipe!"
Cette situation était tout à fait improbable, irréaliste. J'avais bien devant moi Felipe, l'artisan qui nous a appris les techniques de base du tissage 6 ans plus tôt au Chili, dans le désert le plus aride du monde.
Nous n'avions jusque là jamais pu communiquer avec lui, lui dire ce que nous étions devenu grâce à lui et à sa transmission.
Il était là, devant moi. Il nous avait retrouvés, l'histoire continuait.
Votre plus grosse déception ?
Ma plus grosse déception est souvent vis à vis de moi, lorsque je bloque sur une idée, que je n'arrive pas à lui donner vie comme je le souhaiterais.
L’endroit où vous sentez le mieux au monde?
Il y en a deux! Mon Atelier à Paris et la maison de mon enfance dans les Pyrénées, en Ariège.
Ces deux lieux, bien que très différents, sont mes socles. L'un représente le lieu dans lequel tout est possible, le futur. L'autre me replonge dans mes racines.
Si vous aviez un pouvoir magique, ce serait lequel ?
J'ai gardé mon rêve d'enfant, celui de voler pour pouvoir aller dans tous les pays du monde en un battement d'ailes. Voir ce qui se passe ailleurs, comment vivent les gens et apprendre de nouvelles techniques artisanales à leurs côtés.
Si vous étiez président, quelle serait votre première mesure ?
Placer les métiers manuels au centre de l'éducation au même titre que les matières scientifiques ou littéraires dès le plus jeune âge. Certains pays comme la Finlande ont déjà mis en place ce fonctionnement depuis longtemps. Cela permettrait non seulement à de nombreux enfants de sentir s'ils sont attirés par les métiers manuels mais également de ne pas être choisis par défaut lorsqu'il faut décider de son orientation.
Votre to do list en 2016 ?
Expérimenter de nouveaux formats, de nouvelles matières pour ouvrir le champs des possibles.
Prendre (enfin!) du temps, voyager, déménager, continuer de créer pour tout et tout le temps! Il reste tant de choses à faire !
Un conseil pour ceux qui veulent se lancer ?
Lorsque nous nous sommes lancés nous étions jeunes et sûrement un peu naïfs, mais nous avions une belle énergie car tout était à créer. Je crois que c'est une bonne base: l'envie et l'énergie c'est se donner les moyens de réussir un beau projet.
